EN CHINE, LES ÉTUDIANTS SUIVENT DES COURS… DE DRAGUE !
Insolite En Chine, les étudiants suivent des cours… de drague !
Dans une prestigieuse université, les jeunes gens inexpérimentés apprennent les techniques pour être en couple le plus rapidement possible, et éviter d'être exclus socialement. Les conseils du prof peuvent pourtant paraître archaïques.
Ce n’est en rien une bonne nouvelle, mais le temps des vacances est désormais compté. La rentrée approche à grands pas, notamment pour les étudiants. Dans les universités, c’est déjà la course aux papiers et peut-être même à l’inscription aux modules, ces options que dispense chaque filière, avec son lot d’originalités. Et dans le genre original, un petit coup d’œil sur la Chine est à jeter. Depuis un semestre, la prestigieuse université de Tianjin, à 120 km de Pékin, propose des cours très particuliers. 800 étudiants s’y sont inscrits, ce qui souligne l’intérêt pour la matière. Face aux soucieux, un professeur enseigne… la drague. Et ses leçons n’ont rien de léger. C’est même plutôt sérieux : Ce module permet de gagner de précieux points en vue de l’obtention de son diplôme. Voire un peu plus, si on est très appliqué…
L'amour n'a plus rien de romantique
L’universitaire chargé de cet enseignement intitulé « Théorie et pratique de la relation amoureuse » s’appelle Xie Shu. Ce jeune homme de 28 ans enseigne en temps normal le marxisme et le léninisme. Profitant d’un relâchement des mœurs dans la très puritaine Chine, il a su viser juste en exploitant ce filon important. Car la notion d’amour dans l’un des plus grands pays du globe revêt une signification sociale très particulière, aux antipodes du monde occidental. Il s’agit moins de romantisme que de réussite sociale. Les Chinois considèrent qu’ils réussissent leur vie lorsqu’ils ont de l’argent, une bonne situation professionnelle et qu’ils sont mariés. Or, la pression scolaire tend à s’accroître sur les étudiants du pays, qui passent de plus en plus de temps la tête dans leurs livres, et fatalement, moins tournée vers leurs désirs. Face au « problème » de plus en plus récurrent du célibat, l’université tente désormais de les accompagner dans la quête d’une vie à deux.
Être célibataire en Chine revient à être exclu socialement
Ces cours visent en l’occurrence des générations d’étudiants issues de la politique de l’enfant unique. Les adolescents qui suivent le cours de drague du professeur Shu sont donc souvent des jeunes gens inexpérimentés sur le plan sentimental, et qui n’ont ni frère ni sœur. Parfois moins préoccupés par leur réussite scolaire que par leur célibat, leur objectif est d'éviter les railleries, dans un pays ultra-conservateur sur le plan social, où la notion de famille est primordiale. Parfois, il en va même de l’honneur de l’individu. Les filles qui passent le cap des 25 ans sont surnommées « Chang nu », comprendre « les filles qui restent ». Ce qui induit de fait une forme d’exclusion sociale. Autre preuve qu’on ne lésine pas sur la question, Shanghai a par exemple son marché aux célibataires. Ainsi, chaque semaine, des parents se réunissent dans un parc pour trouver un copain ou une copine à leur enfant, à l’aide de pancartes décrivant son âge, sa taille et ses hobbies. Ca va loin !
« Les filles, passez-vous la main dans les cheveux ! »
Et donc, pour ceux qui veulent se prendre en main eux-mêmes, il y a désormais la solution de la Fac. Mais au fait, qu’apprend-t-on dans les cours de drague ? Disons-le clairement : ça se résume à de gros clichés. D’un côté, les garçons doivent surtout se montrer galants. Ce serait la clé de la réussite pour charmer une fille. Par exemple, il faut absolument la servir en premier quand on est à table. On leur enseigne aussi à « soigner leur look ». « Débardeurs et shorts larges » sont donc proscrits. Parmi les autres petits conseils : ne pas être « arrogant » et éviter de trop questionner l’élue de son cœur.
Du côté des filles, on appuie sur l’importance d’être séduisante, en utilisant notamment le langage corporel. « Passez-vous la main dans les cheveux », exhorte le professeur Xie Shu, convaincu de ses conseils bien personnels. Et puis, le nec plus ultra d’une fille qui plaît : « manier l’humour ». Homme qui rit, à moitié dans… Ah non, pas de dicton sur le sexe ! L’objectif n’est pas d’aider à « conclure ». « On n’apprend pas aux étudiants à s’embrasser, mais à briser la glace et bien communiquer avec le sexe opposé », indique Xie Shu. Telle est donc la saine visée de son cours sur l’amour.
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