Novespace organise des vols en apesanteur pour financer des missions scientifiques
Le grand public peut s’offrir depuis mars 2013, un vol commercial parabolique au départ de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac pour… 6 000 €.
Novespace, la société organisatrice, affiche complet à chaque voyage et reverse les bénéfices à des opérations scientifiques en apesanteur.
La scène pourrait être celle d’un film d’action américain. Il est midi et demi pile, quarante personnes descendent d’un A310, équipées d’une épaisse combinaison grise. Aussitôt, des journalistes de télévision français, mais aussi anglais, allemands ou encore brésiliens accourent pour les interviewer.
Pourtant, ce ne sont pas des héros ou des astronautes. Simplement les passagers d’un vol commercial, mais d’exception. Un vol en apesanteur.
Depuis 2013, Novespace, filiale du Centre national d’études spatiales (Cnes) propose cette expérience au grand public sur le site de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac. Le prochain vol aura lieu le 24 août.
QUINZE PARABOLES DE 22 SECONDES
Un vol de découverte, permettant de se soustraire pendant quelques instants à la gravité terrestre. Pour y parvenir, les pilotes réalisent quinze paraboles de vingt-deux secondes, des manœuvres particulières de montée et de descente rapides.
Au total, cela ne représente que cinq minutes cumulées d’apesanteur sur les deux heures passées dans le ciel, mais les sensations sont inoubliables à en croire les passagers.
RETROUVER UNE ÂME D’ENFANT
« Il suffit d’une petite impulsion des jambes pour bondir de deux mètres », raconte Alexis, 20 ans, qui a fait le déplacement depuis Grenoble. « En apesanteur, j’ai ressenti une incroyable impression de douceur et j’avais le sentiment qu’il n’y avait plus de barrières dans ma vie », confie, émerveillé, ce jeune cuisinier.
Dans l’avion, dès la première parabole, les cris de joie et les éclats de rire se multiplient. Le corps se fait léger, à un point que personne ne soupçonnait. Résultat, chacun retrouve une âme d’enfant.
DES POMPES SUR UN BRAS, SANS EFFORT
Surtout que des activités ludiques sont proposées : tenter d’attraper une goutte d’eau, qui se transforme en « bulle volante » avec l’apesanteur ou encore faire des pompes sur un bras, sans effort. Pour éviter tout choc physique violent, les parois intérieures de l’avion sont recouvertes de mousse.
À Bordeaux, les passagers de Novespace viennent du monde entier pour ce baptême en apesanteur. Ils sont Belges, Allemands, Grecs… et ont réservé depuis de longs mois. Car chaque voyage affiche vite complet.
UN SUCCÈS MALGRÉ UN COÛT IMPORTANT
Le succès est tel que « l’entreprise a décidé de doubler l’offre, à six vols par an », explique Gilles Gompertz, directeur général d’Avico, la société choisie par Novespace pour commercialiser cette « expérience ».
Pourtant, à 6 000 €, le prix du billet n’est pas accessible à toutes les bourses. Il n’empêche, plusieurs milieux sociaux se mélangent ici : chefs d’entreprise, ingénieurs, employés…
DES USAGERS DIFFÉRENTS MAIS UNE MÊME PASSION
Tous ont un point commun : une passion pour l’espace. Très souvent, ce vol en apesanteur a été offert en cadeau de mariage, d’anniversaire, de départ en retraite…
Jean-Claude, un psychologue scolaire suisse à la retraite, a, quant à lui, épargné plusieurs années pour réaliser son rêve, à 70 ans. « C’est le prix de quatre semaines de vacances », justifie-t-il.
Mais « au cours de cette journée – qui comprend un briefing d’une heure et demie, un buffet convivial, le visionnage en groupe des photos du vol… - je me suis aussi enrichi intellectuellement et humainement. »
« C’EST UN FORMIDABLE OUTIL DE SENSIBILISATION »
L’astronaute Jean-François Clervoy accompagne chaque voyage et fait partager son savoir au grand public sur le monde de l’espace. « Un univers, perçu jusque-là comme quelque chose de très virtuel. »
Pour celui qui est aussi président de Novespace, c’est un « formidable outil pour sensibiliser l’opinion à l’importance des vols scientifiques en apesanteur ». Des vols, qui permettent d’améliorer nos connaissances sur notre psychomotricité et même d’inventer de nouveaux alliages pour l’industrie.
D’autant plus que « les bénéfices issus de ces vols commerciaux nous permettent de financer 20 % de l’entretien de l’avion », indique Thierry Gharib, directeur général de Novespace. Un gain non négligeable sur une campagne scientifique de trois vols, qui coûte en moyenne 1,3 million d’euros.
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