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jeudi 13 avril 2017

La goutte d'eau qui se boit !


La goutte d'eau qui se boit, veut passer à la vitesse supérieure


INNOVATION La solution, mise au point par une start-up de Londres, se présente sous la forme d’une bulle faite à partir d’algues qu’on peut gober d’un trait ou percer pour boire l’eau à l’intérieur…
La jeune start-up Skipping Rocks Lab a mis au point une solution qui permettrait de se passer de bouteilles en plastique. — @Skipping Rocks Lab

Les bulles Ooho sont de retour. Et, visiblement, elles connaissent toujours autant de succès sur les réseaux sociaux. Cette bouteille d’eau comestible a germé dans les cerveaux de trois étudiants en master du Royal College of Art, parmi lesquels les Français Pierre Paslier et Guillaume Couche.
Une bulle de 4 cl d’eau
Les premiers échos dans la presse remontent à 2014. Le concept n’est alors qu’au stade du prototype et se présente sous la forme de bulles d’eau gélatineuses et biodégradables de 4 cl chacune, soit l’équivalent d’une gorgée. « Nous nous sommes inspirés d’un vieux processus breveté par Unilever [société agroalimentaire] dans les années 1960 qui consiste à créer des gouttelettes de gélatine avec du calcium et des algues brunes », expliquait à l’époque Pierre Paslier à France 24. Il y a de plusieurs façons de la consommer : soit en pratiquant un trou dans la membrane et en capturant l’eau à l’intérieur, soit en gobant la capsule toute en entier.
Les trois étudiants avaient même songé à un packaging en concevant une membrane extérieure, plus épaisse et plus solide, et capable de retenir à l’intérieur plusieurs bulles Ooho. Une fois les bulles consommées, il suffirait alors de jeter cette membrane, biodégradable.


Une alternative à la bouteille plastique
L’intérêt d’Ooho est alors de pouvoir se passer des bouteilles plastique qui, après consommation, rejoignent la masse des déchets qui polluent les océans. Le tout sans augmenter le coût de production. Le packaging serait moins cher qu’une bouteille en plastique et peut contenir tout type de boissons et même des cosmétiques.
Depuis 2014, le projet a bien avancé jusqu’à donner naissance à une start-up,Skipping Rocks Lab, derrière laquelle on retrouve Pierre Paslier et Rodrigo Garcia Gonzales, lui aussi présent depuis le début. L’équipe a glané quelques prix, intégré un incubateur de start-up londonien qui se consacre aux technologies vertes et vient de passer les six derniers mois à faire tester des capsules Ooho aux passants. Bientôt testé au marathon de Londres ?

Après deux ans de développement, Skipping Rocks Lab se dit prête à passer à une production à plus grande échelle et à confronter leur solution au marché. C’est l’objet d’une campagne de financement participatif en cours en ce moment. Elle a largement dépassé le cap des 400 000 livres visées, puisque la start-up en a déjà récolté 636 000 à 24 jours de la clôture de la campagne.
La moitié du budget sera allouée à l’achat de machines en vue d’une production plus intensive. Les fondateurs de Skipping Rocks Lab expliquent aussi avoir signé leur première licence commerciale et être en pourparlers avec des compagnies événementielles pour être distribuées sur des événements outre-Manche dès 2018. La start-up vise tout particulièrement le marathon de Londres ou le festival de musique de Glastonbury. Les concepteurs d’Ooho se donnent quatre ans pour assoir leur marque et leur réputation.

Skipping Rocks Lab n’est pas la seule à plancher sur de telles solutions. Ari Jonsson, un étudiant islandais, assure lui aussi avoir mis au point une bouteille biodégradable exclusivement composée d’algues. De leur côté, Danone et Nestlé se sont associés à la start-up californienne Origin Materials, spécialiste des plastiques biosourcés, pour produire des bouteilles en plastique (PET) issu de fibres cellulosiques (cartons usagés, copeaux de bois, etc.). Et commercialiser ainsi, à compter de 2018, des bouteilles issues à 100 % de matière végétale renouvelable.

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